Patriarche latin: escalade des attaques contre les chrétiens à Jérusalem occupée sous le gouvernement de droite dirigé par Netanyahu

Pierbattista Pizzaballa, le chef du clergé catholique de la région, affirme que les extrémistes juifs se sentent enhardis par la présence de représentants au pouvoir, ce qui entraîne une escalade des attaques contre les chrétiens.

Le chef de l’Église catholique romaine en Terre Sainte a averti dans une interview que la montée au pouvoir du gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahu a aggravé la vie des chrétiens dans le berceau du christianisme.

Le patriarche latin, Pizzaballa, a déclaré à l’Associated Press que la communauté chrétienne, dont la présence dans la région remonte à 2 000 ans, est de plus en plus attaquée, car le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël a fait des extrémistes, qui harcèlent les religieux et agressent propriété religieuse à un rythme accéléré, plus audacieux.

“Ces personnes ont le sentiment d’être protégées… et que le climat culturel et politique peut désormais justifier ou tolérer les actions qu’elles mènent contre les chrétiens”, a déclaré Pizzaballa.

Le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu comprend désormais des dirigeants des implantations à des postes clés, comme le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, qui ont été condamnés au pénal en 2007 pour incitation au racisme anti-arabe et soutien à un groupe ultra-orthodoxe.

Le père Don Bender, prêtre de la cathédrale anglicane Saint-Georges à Jérusalem, déclare : “Les éléments de droite cherchent à judaïser la vieille ville, et nous pensons que rien ne les empêche d’avancer maintenant. Les églises étaient la principale pierre d’achoppement”.

2023 est sur le point d’être la pire année pour les chrétiens depuis une décennie, selon Youssef Daher du Jerusalem Center for Church Relations, un groupe qui coordonne les confessions chrétiennes.

En février, un juif américain dévot a arraché une statue de Jésus-Christ de 10 mètres de haut de sa base et l’a écrasée au sol, frappant le visage de la statue avec un marteau des dizaines de fois. Dans l’église “l’emprisonnement du Christ” située sur la Via Dolorosa, et Il crie : “Il n’y a pas d’idoles dans la ville sainte de Jérusalem”.

Les Arméniens ont trouvé des graffitis offensants sur les murs de leur monastère. Des prêtres de toutes confessions disent avoir été pourchassés, crachés dessus et battus alors qu’ils se rendaient à l’église. En janvier, des juifs religieux ont détruit et profané 30 tombes marquées de croix de pierre dans le cimetière chrétien historique de la ville. Deux mineurs ont été arrêtés et accusés d’avoir causé des dommages et insulte à la religion.

L’archevêque Sani Ibrahim Azar de l’Église évangélique luthérienne de Jérusalem dit qu’il a actuellement du mal à donner des réponses lorsque ses fidèles lui demandent pourquoi ils doivent supporter le prix amer de la vie en Terre Sainte.”Il y a des choses qui nous rendent anxieux à propos de notre existence même, Mais sans espoir, plus d’entre nous partiront” a-t-il déclaré.